dimanche 23 novembre 2008

Parti Socialiste: Le vote de la honte


C’est dans la nuit de vendredi à samedi que sont tombés les premiers résultats du second tour de l’élection du premier secrétaire du Parti Socialiste opposant Ségolène Royal à Martine Aubry. Dès les premiers résultats nous avons pu nous apercevoir que les deux candidates réunissaient chacune 50% du parti, jusqu’au résultats officiels annoncés par la direction qui donnaient un avantage de 42 voix à Martine Aubry, 42 voix sur environ 130 000 électeurs, un chiffre bien mince pour pouvoir revendiquer légitimement une victoire, bien que comme la justement rappelé François Hollande, en démocratie il suffi d’une voix pour obtenir une majorité. Dès l’annonce de ces résultats une guerre entre les deux camps s’est déclarée par communiqués interposés, les partisans de Aubry revendiquant la victoire et les partisans de Royal contestant au maximum et dénonçant la tricherie et proposant un nouveau vote.
Il est vrai que les partisans de Aubry se sont quelques peut précipité puisque lors de l’annonce officielle des résultats, ni la Guadeloupe ni la Martinique n’avaient fini de voter, les deux îles ayant vu un bon de la participation en faveur de Royal juste après l’annonce des résultats Français.
Depuis Samedi matin et les contestation du clan Royal, plusieurs différentes sections ont confirmées avoir fait des erreurs de comptage. La section de Moselle a en effet reconnu avoir attribué les voix de Royal à Aubry et inversement en attribuant 12 voix en plus à Aubry alors que celles-ci étaient destinées à Royal.
Dans la section de Lille qui fait parti de la fédération du Nord, la deuxième plus grosse du Parti qui vote essentiellement Aubry qui est une politique de la région. Dans cette section il semble qu’il y a également eu une fraude de 20 voix qui devaient être destinées à Royal. En effet à l’annonce des résultats la fédération avait attribuée 110 voix à Aubry, mais lorsque les résultats furent envoyé à la fédération du Nord afin qu’ils soient ensuite transmit à Paris, c’était 130 voix qui furent attribué à Martine Aubry, le nombre de votant avait également été augmenté. Les partisans de Ségolène Royal accusent également les responsables de la fédération du Nord d’avoir trafiqué le taux de participation, car entre les deux tours (jeudi et vendredi) celui-ci avait augmenté 25/à 35% alors que nationalement il était resté stable.
Autre contestation de ces résultats, le cas de la Nouvelle-Calédonie. En effet il semblerai que le calcul des votes de Nouvelle-Calédonie n’est pas été compté dans les résultats nationaux cela à cause d’une erreur informatique. Rappelons que dans cette section Royal à réunie 81,25% des voix ce qui la créditerai normalement de 20 voix supplémentaires. D’après les partisans de Royal il y aurait d’autres exemples qui se manifesterons dans les prochains jours où Royal aurait été lésée de 2 à 30 voix.
Il semblerait que Martine Aubry est elle aussi été lésée de 11 voix et Ségolène Royal appuyée par 41 voix supplémentaire dans la section de Blaye en Gironde.
En résumé des résultats beaucoup trop contestés pour pouvoir être validé avec un résultat aussi serré. Le nombre de corrections suite aux résultats finals ne peut pas permettre de designer un gagnant incontestable surtout avec 42 voix d’écarts.
La direction du parti socialiste avait pourtant fait une campagne de « Vote propre » juste avant le congrès, car nous savons que historiquement plusieurs litiges de tricherie avaient déjà été remarqué notamment dans la fédération du Nord.
La décision du résultat est donc remise dans les mains du conseil national du parti socialiste, qui décidera mardi de confirmer ou d’infirmer ce vote, le conseil national que je le rappel suite au vote sur les motions de 6 novembre dernier se compose à 29% de partisans de Royal, à 25% des partisans de Delanoë, à 25% des partisans de Aubry, et à 20% des partisans de Hamon.
En attente de la décision rendue mardi, les partisans de Royal (+ Chevènement président du MRC) demande un nouveau vote et cela même si l’élection de Ségolène est validée par le PS. L’ex-candidate de la gauche en 2007 fait une priorité d’un nouveau vote clair avec un comptage des voix strictement surveillé, elle propose donc de faire appel à des personnes extérieures pour valider ces votes. Manuel Valls député-maire d’Evry a fait savoir que si le conseil national ne donnait pas une décision qui conviendrait au camp Royal, celui-ci n’hésitera pas à faire appel à la justice pour faire toute la lumière sur ce vote ambigu.

COMMENT ANALYSER CES RESULTATS

Quoiqu’il en soit ce vote traduit bien une chose, que la rupture entre les militants et les cadres du parti est bien consommée. En effet sur les trois derniers votes nous avons pu voir que les militants étaient extrêmement changeant et comme dit Benoît Hamon « les voix des militants n’appartiennent pas aux candidats. En effet mathématiquement Royal n’avait aucune chance de gagner. Elle avait fait 29% le 6 novembre, ce qui signifie que les motions Delanoë, Aubry et Hamon faisaient 70% à elle trois. Sur ces trois motions aucun dirigeant n’a appelé a voté Royal, ce qui signifie que mathématiquement Royal n’avait aucune réserve de voix pour augmenter son résultat. Pourtant après un congrès honteux où les trois autres motions se sont régalées du Tout sauf Ségolène en la critiquant sur sa façon de parler et en agitant la question du Modem de manière on ne peut plus démagogique. Et bien après cet acharnement nous avons pu voir que pour le second vote Ségolène Royal est passé de 29% à 43% alors que Delanoë avait appelé à voté Aubry ( après avoir chois de ne pas donné de consigne de vote la veille). Pire encore, l’électorat de Delanoë s’est d’avantage reporté sur Royal que sur Aubry (+14 pour Royal, seulement +9 pour Aubry), ce qui prouve que la défiance entre le maire de Paris et son électorat est bien présente. Le résultat du premier tour a donc été le suivant : 43% pour Royal 34% pour Aubry et 23% pour Hamon, ce dernier a donc été éliminé et a appelé ses électeurs à voter massivement pour Aubry au second tour. Ce qui veut dire que logiquement le résultat du second tour aurait du être 43% pour royal et 57% pour Aubry. Hé bien non ! Royal qui avait été accusée de vouloir droitiser le PS en s’alliant avec Bayrou (celui-ci a d’ailleurs refusé toute alliance), a donc réussi à récupérer 7% de l’électorat de Benoît Hamon qui représente l’extrême gauche du parti.
Ce vote traduit donc la volonté des militants de changer le fonctionnement du parti et de faire le ménage parmi les éléphants qui se sont tous rangés derrière Aubry que ce soit Delanoë, Jospin, Lang, Strauss-Kahn, Emmanuelli, Fabius… Tous ces éléphants qui voulait faire du Tout Sauf Ségolène le moyen de garder leurs places et leurs intérêts personnels. Hé bien ils ont tous été désavoué par les militants. Ségolène Royal est la seule candidate à avoir réussi à créer une dynamique lors de ce congrès, et cela seule contre tous. Et malgré le fait que Martine Aubry à pour l’instant 42 voix d’avance sur Royal, la seule qui a légitimement la possibilité de diriger le PS c’est Ségolène Royal. Puisque à elle toute seule elle représente 50% du parti elle rassemble des partisans des motions Delanoë et Hamon. Alors que Martine Aubry à eu besoin du soutien de tous les éléphant et chef de file du PS pour faire 50%, elle à perdu 20% du potentiel de voix qu’elle avait (70%) et elle a été comme les autres leader socialiste désavoué sur ses idées et ses pratiques comme le refus de l’ouverture à Ségolène Royal lors du congrès.
Ce qui est sur c’est le résultat de ce vote a conduit le PS dans une impasse puisque aujourd’hui, même si Aubry peut compter sur les 70% d’élus anti-Royal qui composent le conseil national, elle sait que au moins 50% des militants ne la soutiennent pas du tout, et que parmi ces 50% seul 25% la soutienne totalement, alors que Royal malgré tous les coups qu’elle a pris est soutenue par 50% des militants et totalement soutenue par 30% d’entre eux.
Ce vote traduit donc la rupture entre la base et le sommet du PS, ainsi que la volonté de changement, d’ouverture, et d’horizontalisation des fonctionnement internes du parti représenté par Royal et son équipe.

Le Conseil national va donc devoir être très prudent sur la décision qu’il rendra mardi car cela pour être la goûte d’eau qui fera déborder le vase de l’implosion du parti. Le conseil devra rendre un décision qui n’humiliera pas Aubry et qui n’éloignera pas Royal, car l’éloignement de Ségolène Royal serai la condition à l’implosion définitive du Parti si celle-ci décide de quitter le PS. Rassurez vous elle a pour l’instant prévu de rester, mais si le vote n’est pas recommencer, il est possible qu’elle se serve de cet argument pour quitter le parti et allez voir ailleurs avec ses militants dans un nouveau parti où elle serai plus libre et plus efficace.

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